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Bonjour à tous,
Pour ce BRM 400, je retrouvais l'équipe de Flins-sur-Seine, organisatrice de ce rendez-vous (Genviève, Jean-Galbert, Guy, Denise, Franck et les autres... Que ces derniers veuillent bien me pardonner s'ils ne sont pas cités. Mais aussi, les compères du cyclo-club d'Othis, avec lesquels je m'étais engagé sur le Paris-Brest-Paris en 2011 : Guy, Jean-Luc et un petit nouveau de 50 ans, Thierry !
Le départ de cette randonnnée de 400 kilomètres est donnée de Flins-sur-Seine, à 15h00 et ce, pour 71 participants.
Le ciel de traîne annoncé par la météo est très menaçant au départ et va vite épancher toute sa peine sur les pauvres cyclistes que nous sommes. Résultat, à peine 2 kilomètres et nous sommes obligés d'enfiler les vêtements de pluie, pour faire face à bon grain.
Parti avec l'équipe de Flins-sur-Seine, compte tenu d'une arrivée tardive sur le lieu du départ, je retrouve rapidement les compères d'Othis, en galère... Avant le kilomètre 10, Thierry est victime d'une crevaison ! Réparation... C'est reparti et nouvelle crevaison ! Un bout de verre était logé dans la bande de roulement... Résultat, une crevaison et deux chambres de moins. C'est pas mal pour un début ! Heureusement que la pluie s'est calmée... Mais ce n'est pas fini. Dans l'histoire, Jean-Luc, qui participa à la réparation, a posé son vélo sur le bas-côté et perdu son compteur par la même occasion ; ce fidèle compagnon du randonneur longue distance, qui rassure et agace parfois, mais qui s'avère souvent indispensable. Ca commence mal, comme dirait l'autre ! Résultat, plus d'une demi-heure de perdue !
Guy, organisateur hors pair, avait prévu de manger une pizza à Livarot (Kilomètre 160) ; mais l'idée de déguster une quattro formaggio s'estompe déjà...
Nous repartons, pleine Ouest, en direction de l'Eure. Département que nous traversons avec un vent de face soutenu, de l'ordre de 30 km/h, avec quelques rafales plus fortes. Nous souffrons déjà dans les longs bouts droits, notamment sur la D833, entre Ivry-la-Bataille et Breteuil, alors qu'un nouveau grain s'abat sur nous.
En entrant dans le Calvados, le paysage devient plus vallonné et notre équipage, s'agrandit avec l'arrivée parmi nous, d'Eric, cycliste et philosophe. A cette heure, la température devient plus fraîche et comme nous sommes déjà bien humides, il nous tarde de rejoindre l'Aigle (kilomètre 106), notre premier point de contrôle. Nous arrivons à 20h40, pointons et nous mettons en recherche d'une pizzeria, que nous finirons par trouver sur la route d'Argentan. Taggliatelles bolognaises pour tout le monde, histoire de recharger les batteries ! Il fait bon à côté du four électrique du pizzaïolo et il est difficile de lever le siège... Température extérieure 12° C et température prévue au petit-matin 7°C, nous prenons donc soin de nous couvrir et allumons nos éclairages avant et arrière.
Nous repartons à 21h45, alors que la nuit tombe. Celle-ci s'annonce plus clémente que l'après-midi précédente. Elle est claire, nous gratifie de belles couleurs. Ce qui me fait dire à cet instant : "Ciel étoilé, tu ne risques pas de te faire rincer...".
Nous traversons le bocage normand, ces prés et vergers qui s'endorment doucement, tout comme la faune locale, au premier rang de laquelle figure la célébrissime "vache normance", ce que ne manque pas de nous rappeler notre passage nocturne, à proximité de Camembert et Livarot. Sur le GPS d'Eric, la Manche apparaît enfin. L'air devient iodé à l'approche de Dives-sur-Mer, puis nous débouchons sur littoral, avant de remonter en direction d'Houlgate (Kilomètre 205), deuxième point de contrôle. Il est 2h30, réponse à une énigme nocturne et ingestion de quiches lorraines, dont nous avions fait l'achat en fin d'après-midi. En pensant, déjà à la dure nuit qui nous attendait ! Il fait frais et Thierry n'a qu'une hâte, repartir, tant nous refroidissons vite à l'arrêt !
Nous redémarrons vite et sommes confrontés rapidement aux contreforts du littoral... Une série de montées-descentes "casse-pattes", avec en point d'orgue les traversées de Deauville et Honfleur... Ce qui fait dire à Eric, qu'il est fort dommage de ne pouvoir trouver un café ouvert à cette heure, pour profiter du spectacle. Pour le café et le petit-déjeuner, faudra patienter un peu...
Arrivée à Conteville (kilomètre 248), à 5h00. Deuxième énigme nocturne à résoudre, alors que les premiers signes de fatigue commencent à apparaître... Je ferme les yeux, pour je l'espère éviter plus tard, les micro-sommeils dangereux !
Refroidis, nous repartons en direction du Pont de Normandie, puis du Pont de Tancarville, avant de bifurquer vers l'Est, en direction de Rouen, puis de la vallée de la Seine, qui nous attend dans sa froide et humide torpeur et ce, alors que le jour se lève et qu'un franc soleil monte à l'horizon. Entre Pont Audemer et Bourgtheroulde, où nous trouverons une boulangerie ouverte à 7h00, j'ai lutté contre le sommeil et me suis réveillé brutalement, après un micro-sommeil, qui déséquilibra mon vélo, heureusement sans conséquence !
Un pain au chocolat, un chausson aux pommes et un jus d'orange, c'est bien ! Mais, manque le café pour se réveiller. Il faudra attendre de traverser la Seine à Elbeuf, puis Igoville, pour enfin consommer une bonne dose de caféine. Avec le soleil, nous repartons le coeur léger. Arrêt rapide, au Manoir (Kilomètre 318), pour une dernière énigme et c'est reparti en bordure de Seine, jusqu'à Giverny et son musée dédié à un célèbre impressionniste.
La fin de parcours nous ramène au monde "civilisée". Le paysage devient plus urbain, le trafic se densifie. Boulangeries et fleuristes sont pris d'assaut et les chalands sont pressés et donc agressifs, derrières ces cyclistes du dimanche qui se traînent ! Nous finirons par arriver à bon port, à Flins-sur-Seine, à 13h30, après une petite halte pour recharger les batteries de Guy, qui sont au plus bas ! Mais le septuagénaire a la peau dure ! C'est pas un coup de moins bien qui l'arrêtera...
A peine arrivée, que Denise et Guy, nous proposent un peu de réconfort... Celui-ci prend la forme d'un bon hot dog, que je prends le temps de déguster entre la vente de quelques billets de tombola. Merci donc à Denise, Thierry, Guy, Eric Jean-Luc et Aurélie, pour le soutien que vous apportez à cette grande cause, qu'est le droit à l'éducation en Haïti et en Inde.
A très bientôt, pour un BRM 600.
Amicalement,
Fabien
Une équipe de choc, pour un BRM ça aide ! N'est ce pas Eric, Thierry, Jean-Luc et Guy ? Mais sans bonne organisation, tout cela ne serait pas possible. Alors, merci au Club de Flins-sur-Seine et particulièrement à Denise, qui a bien voulu accepter, cette photo souvenir.